Délimiter collectivement notre milieu attentionnel

 

recherche • écriture • édition

 

Ce mémoire vise à étudier comment l’économie de l’attention (des mécanismes de captation de l’attention mis en place par les plus grandes entreprises du web pour nous attirer vers leurs appareils et interfaces) entraîne une utilisation croissante de la technologie numérique. Cet usage impacte le bien-être des personnes et agît sur la pollution numérique (plus d’utilisation = vieillissement accéléré des appareils = plus de fabrication des dispositifs).

Des éléments de la recherche

Ma recherche cherche à identifier des pistes pour y remédier. Mon hypothèse est qu’une manière d’y parvenir serait peut-être de réussir à délimiter le milieu attentionnel, c’est à dire de concevoir des limites à nos usages qui pourraient être émancipatrices, nécessaires à notre bien-être. À partir de ce constat, pourrions-nous envisager en tant que concepteurs des moyens de conférer aux utilisateurs une capacité d’action plus importante au sein des interfaces, leur permettant ainsi de prendre collectivement (agir collectivement pour in fine exercer une pression suffisante sur les concepteurs de ces applications) soin de leur attention ?

Poster : premières expérimentations

En amont, des premières expérimentations ont été réalisées dans le but de trouver des points d’intérêt dans la notion initiale, dans mon cas l’économie de l’attention. À l’aide de lecture et d’entretiens avec des personnes entre 20 ans et 30 ans a permis de relever un paradoxe qui s’installe dans le quotidien des personnes qui apprécie passer des heures devant leur téléphone mais qui à la fois sont parfois inconfortable dans leur consommation et ont l’impression de manquer des choses.

Diagramme de l'attention

Les entreprises du web considèrent que notre attention est une ressource précieuse et limitée. Ainsi, pour être en tête dans le monde numérique, elles mettent en place des mécanismes pour capturer notre attention et influencer nos actions

  • Il nous enferme dans des utilisations (comme le scroll infini).
  • Il nous expose à un flux important d’informations non triées (bulle de filtre).
  • Il nous empêche d’accéder au fonctionnement (donc aux mécaniques attentionnelles) de la machine (paramétrage limité ou masqué).


Atelier data visualisation de nos usages

L’objectif de cet atelier était de voir comment une lucidité sur ses usages pourrait permettre par la suite de décider en groupe de modifier nos comportements en établissant des limites sur ces mêmes usages.

 

  1. Visualiser ces données d’usage au cours d’une semaine et les comparer avec ses camarades : on observé un usage des réseaux sociaux lors de l’exercice de l’écriture de leur mémoire.

  2. Une fois un usage considéré comme excessif partagé, identifier de quelle manière il serait possible d’y remédier par la mise en place d’une limite acceptable par chaque membre du groupe : ici ne pas avoir accès aux réseaux sociaux pendant un jour,

  3. Voir comment cette limite est vécue dans le groupe : Pendant l’expérience de cette limite j’ai pu observer quelques stratégies collectives pour rendre plus acceptable la limite et réussir à la respecter, comme demander à ses proches de ne pas se contacter, des fois y aller par réflexe et les autres nous le notifient.